Six suspects incarcérés à Paris pour des escroqueries liées aux cryptomonnaies

Six suspects incarcérés à Paris pour des escroqueries liées aux cryptomonnaies
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Six individus ont été mis en examen vendredi dernier à Paris dans le cadre d’une enquête sur des escroqueries aux cryptomonnaies, dont cinq ont été placés en détention provisoire. Selon le parquet de Paris, ces personnes sont accusées d’avoir orchestré des fraudes d’envergure ces dernières années, pour un préjudice évalué à plus de 1,2 million d’euros.

Les charges retenues contre les suspects comprennent le vol en bande organisée, le blanchiment d’argent aggravé, ainsi que la participation à une association de malfaiteurs dans le but de préparer un crime. Ils sont également incriminés pour des actes d’accès frauduleux à des systèmes de données automatisés, commis en bande organisée. Toutefois, les qualifications varient selon les individus.

Par ailleurs, un des mis en examen, alors mineur au moment des faits, a été placé sous contrôle judiciaire. Les autres ont été incarcérés après un passage devant le juge des libertés et de la détention.

L’enquête, ouverte le 5 novembre 2024, a été menée par la section spécialisée dans la cybercriminalité du parquet de Paris, en collaboration avec la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) et le COMCYBER-MI, le commandement du ministère de l’Intérieur en charge des cyberinfractions.

Les enquêteurs suspectent les mis en cause d’avoir induit en erreur leurs victimes en leur proposant de faux investissements, prétendant analyser la viabilité financière de ces propositions à travers des virements en cryptomonnaies. Ces derniers auraient ainsi eu accès aux codes privés des victimes, facilitant le déblocage des fonds.

Des saisies ont été réalisées, comprenant des cryptomonnaies, des comptes bancaires, des véhicules ainsi que des articles de luxe, pour une valeur estimée à plusieurs centaines de milliers d’euros. Le préjudice total dépasse 1,2 million d’euros.

Enfin, dans un communiqué, la vice-procureure Johanna Brousse a salué l’utilisation d’un e-dog, un chien spécialisé dans la détection de composants informatiques, lors d’une perquisition majeure.